Notions fondamentales du Caodaisme 3

Mise à jour 2012-05-18 09:56:13

CHAPITRE VII

CONCEPTION DE L’UNIVERS

ET DE L’ÊTRE HUMAIN

« Le Tao créa le Un ; Le Un créa le Deux ; Le Deux

Créa le Trois ; Le Trois créa les Dix Mille choses. »

Lao Tseu (Tao Te King, 42)

24. Quelle est la conception de l’univers et de l’être humain selon le Caodaïsme ?

- Ce propos a été abordé dans les Livres saints caodaïstes comme La Recueil Sélectif des Saintes Paroles Caodaïstes (R.S.S.P.C.) publié par le Saint Siège Caodaïste à Tây-Ninh, et Le Véridique Enseignement du Cycle Supérieur du Caodaïsme (V.E.C.S.C.) publié par le Cénacle Chiêu-Minh Tam-Thanh Vô-Vi, la branche de la Voie Sélective Caodaïste de la Méditation ataraxique, …

La cosmogonie caodaïque ou concepts du Caodaïsme sur la formation de l’Univers est basée essentiellement sur celle du Taoïsme. Au moment de la Genèse du cosmos – quand rien n’existait -, dans le chaos primitif de l’Absolu seul le SOUFFLE COSMIQUE circulait dans ce Grand Vide ou Grand Néant. En un temps infini, ce Souffle Cosmique s’est cristallisé pour donner naissance à une GRANDE SOURCE DE LUMIERE DIVINE d’une parfaite splendeur qui éclairait tous les recoins de l’espace.

Cette Grande Source de Lumière Divine est DIEU ou l’ÊTRE SUPRÊME, le Maître Absolu de l’univers. Il créa ensuite le Premier Logos ou la Monade ou le T’ai Chi selon la terminologie taoïste. Le Maître a confirmé dans RSSPC (page 27 – 28/ 1972) : « Le Souffle Cosmique du Grand Néant n’a créé que Moi seul. Puis de Mon Saint-Esprit sont venus au monde les Esprits de Bouddha, d’Immortel, de Saint, de Génie et toutes les créatures du monde. C’est pourquoi « vous êtes Moi-même et Je suis vous-même ! » Si Je n’existe pas alors rien n’existe dans cet univers. Et si le Souffle Cosmique du Grand Néant n’avait pas été alors Je n’existerais pas. »

De la Monade – Unité parfaite et Premier Principe de l’univers – est engendrée la Dualité Universelle ou la Dyade, le Deuxième Logos, qui comprend elle-même les deux Principes Masculin (le Yang) et Féminin (le Yin) de l’univers. Ces deux fluides cosmiques, en se superposant, ont formé les Quatre Fluides Cosmiques, le Troisième Logos, sous la forme d’une croix (+). Cette croix d’énergie cosmique se déplace librement dans l’espace en tournant sur elle-même comme l’hélice d’une turbine faisant jaillir des milliers et des milliers d’étoiles dans le cosmos (VECSC, page 55 – 56/ 1956). Car la croix d’énergie cosmique possède quatre couples Yin et Yang formant les Huit Fluides Cosmiques qui se transforment ensuite infiniment pour donner naissance à l’univers et à toutes les créatures (Voir aussi l’explication du Tao, page 10).

Le concept de l’être humain du Caodaïsme ou celui de l’origine de l’homme – du point de vue spirituel – a été enseigné en même temps que le concept de l’univers à travers la solennelle affirmation de Dieu : « Je suis vous-même ! ». Dieu est La Grande Source de Lumière Divine tandis que l’âme humaine n’en est qu’une étincelle – issue de Dieu – qui se réincarne sur ce monde terrestre pour s’instruire et pour se perfectionner afin d’évoluer. Ainsi chaque être humain deviendra, d’évolution en évolution, Saint, Immortel ou Bouddha. Chacun doit contribuer d’une manière ou d’une autre à réaliser l’harmonie et la bonne marche de tout l’univers suivant le Mécanisme Divin. L’âme de l’être humain s’incarne en ce bas monde en empruntant le corps physique (1) d’une centaine d’années tout au plus ! Il ne faudrait donc s’y trop attacher en privilégiant les conditions matérielles de notre vie au détriment de la vie spirituelle car toute chose matérielle doit, tôt ou tard, se dégrader, se détériorer voire aller jusqu’à l’anéantissement. Rien n’est éternel dans ce monde en perpétuelle transformation !

25. Que dit le Caodaïsme au sujet de la mort ?

Le Maître a dit : « Vous êtes nés en ce bas monde. Vous y souffrez et y mourez. Savez-vous ce que vous deviendrez et où vous irez après votre mort ? – L’évolution d’une âme procède par cycles de réincarnation. Depuis l’état de la matière ou du minéral, il évolue pour se transformer en âme végétale ; puis de l’âme végétale en âme animale ; et des milliers de réincarnations sont encore nécessaires pour pouvoir atteindre le rang humain. Même les humains de ce globe terrestre se différencient entre eux suivant une hiérarchie bien définie.

Le rang d’un empereur sur ce globe terrestre 68 n’est pas encore égal au rang le plus bas du globe 67 (2). Sur ce dernier, il y a aussi une hiérarchie bien distincte. D’un globe à l’autre, l’échelle de valeurs croit progressivement jusqu’au Premier Globe, puis Les Trois Mille Mondes Astraux, ensuite Les Quatre Grands Univers Célestes, enfin Les Trente Six Cieux. A ce stade, une âme humaine doit se réincarner et se perfectionner encore pour pouvoir être admise au Diamantin Palais Royal de Dieu, lieu que le Bouddhisme nomme Le Nirvâna ou Le Paradis » (RSSPC, page 60/ 1972).

(1) Selon les termes bouddhiques le corps humain est constitué par l’union provisoire de quatre Grands Eléments (*) non durables : La terre (la chair, les os et les matières solides) ; L’eau (les liquides de l’organisme humain) ; Le Vent (le souffle, la respiration) ; Le Feu (la chaleur, l’énergie).

(*) Mahâbhutas en sanscrit : Maha (grand ) ; Bhuta (matière )

(2) Au total, selon les Ecrits Saints Caodaïstes, il y a 72 globes terrestres.

C’est pourquoi les Anciens Sages ont dit : « Naître en tant qu’être humain n’est pas chose facile ! ». Car pour devenir humain, l’âme doit se réincarner par milliers de fois et réaliser d’énormes sacrifices pendant des successives vies de minéraux puis celles de végétaux et d’animaux. Aujourd’hui, hommes et femmes que nous sommes, il ne faut pas se laisser aller et mener une vie sans but, sans discipline, mais il faut, au contraire, profiter de cette situation privilégiée – très proche des Génies, des Saints, des Immortels ou des Bouddhas – pour se purifier, se perfectionner afin que se réalise la sublime sanctification de son âme. Progresser ou régresser spirituellement parlant, l’être humain est totalement libre dans son choix ! Car créé avec la même image que Dieu, il est doté des facultés surnaturelles – aussi puissantes que Dieu Lui-même – capable donc d’assurer son retour à l’originelle Source Divine – qui est Dieu – après avoir accompli correctement ses devoirs humains sur cette terre.

Voici un poème reçu du Saint-Esprit :

 » Je dois Être en premier pour que la vie éclose,

De même, vous devez exister pour que vous puissez vous parfaire en Immortels ou en Bouddhas.

Divin par essence, chacun de vous Me représente sur terre,

Comme Moi, vous êtes Divine Lumière (3) !

Ainsi vous avez en vous la clef,

Pour pouvoir vous incarner ici-bas,

Aussi bien que pour vous élever au Nirvâna ! « 

Lisons maintenant un autre poème du Grand Archange Lê van Duyet (4) :

« Bouddha était un Grand Illuminé accédant à la Délivrance pour toujours !

Les êtres humains, eux aussi, deviendront Bouddhas un jour.

Ainsi suivre le chemin religieux,

C’est précisément apprendre à devenir Dieu.

Car il n’aurait pas fallu que vous subissiez de perpétuels cycles de réincarnation sur terre ! »

(3) Spirituellement parlant, l’âme humaine est une étincelle de Lumière divine issue de Dieu.

(4) Grand Général de la dynastie de Nguyen au Viêtnam.

CHAPITRE VIII

LE PARADIS ET L’ENFER

« Quand on ne sait pas ce que c’est que la vie,

comment saurait-on ce que c’est que la mort ? »

Confucius (Les Entretiens, chap. 11)

26. Quelle est la conception du Paradis et de l’Enfer, d’après le Caodaïsme ?

- L’Enseignement caodaïste en présente deux conceptions différentes selon chaque étape de la vie humaine : l’une pendant son existence terrestre et l’autre après sa mort.

a. La notion de Paradis et d’Enfer se conçoit dans la conscience de chaque être humain durant son existence. Voici un message spirite, à ce propos, reçu de l’esprit de la Déesse de la Miséricorde Bodhisattva Kouan-Yin :

« Où est le Paradis ? Où est l’Enfer? Sont-ils tout en haut dans l’inaccessible voûte céleste ou tout en bas au fond des océans de l’épaisse croûte terrestre ? – Paradis et Enfer coexistent dans votre propre conscience, chers frères et sœurs ! Si vous savez vous orienter dans la voie du Bien, vous comporter avec Bonté, suivre le chemin de la Vertu alors vous possédez en vous le Paradis. Et votre vie sera paisible et heureuse jour après jour ! Au contraire, si vous continuez d’avancer sur le chemin de la convoitise, tour à tour adoptant puis rejetant des valeurs passagères, vous berçant d’illusions, comment pourriez-vous échapper à toutes ces scènes de joie ou de tristesse, de rires ou de pleurs, de réussite ou de défaite, de honte ou de gloire. Tous ces avatars de la vie vous entourent, vous accablent, vous épuisent. Ils vous rendront moins lucides, moins perspicaces. Ils vous obligent à calculer sans cesse, à vous inquiéter jour et nuit ! Et si par malheur, il vous arrive un accident ou une malchance votre vie en sera encore plus tragique ! Voilà les scènes de l’enfer qui sont en train de se dérouler devant vous, dans votre vie quotidienne, mes chers frères et sœurs !

Délivrance ou damnation, les deux chemins ne sont pas très loin. Il n’est pas difficile non plus de les trouver ! Simplement, une seule pensée naissante suffirait à déterminer si c’est délivré ou si c’est damné ! Le pratiquant ne cherche pas la Vérité (ou le Tao) en dehors de lui mais il La (Le) cherche en sa Conscience. »

Voici un autre message spirite reçu de l’esprit du Bouddha Maîtreya (en sanscrit) (Di Lac Thiên Tôn) :

« Le Paradis n’est pas, comme dans votre féconde imagination, aux neuf cieux lointains et l’Enfer n’est pas non plus dans les profondeurs ténébreuses au centre de la terre mais justement, tout est dans la Conscience de chacun de vous. »

B. L’autre conception caodaïste du Paradis et de l’Enfer, correspondant au monde invisible, est en relation avec sa conception de l’être humain et de l’univers expliquée dans le précédent chapitre (question 24).

D’un point de vue métaphysique, avant de devenir humain, l’âme doit traverser une très longue évolution de milliers de vies depuis l’état de la matière à celui des végétaux puis celui des animaux jusqu’à l’espèce humaine sur cette planète terre – le globe terrestre 68 – parmi les 72 globes terrestres de l’univers.

L’âme humaine – depuis la terre – doit d’abord progresser jusqu’au Premier Globe terrestre, puis aux Trois Mille Mondes Astraux, ensuite aux Quatre Immenses Univers Célestes avant d’accéder aux Trente-six Cieux. Arrivé à ce stade, nous devons nous réincarner pour nous perfectionner encore afin de pouvoir atteindre le Diamantin Palais Royal de Dieu ou le Nirvâna. Ce très long itinéraire de l’âme sur son chemin de retour à Dieu serait rempli de toutes sortes de difficultés et d’obstacles s’il n’y avait pas des périodes d’Amnistie de Dieu. Et voilà que nous sommes nés dans cette Troisième Période d’Amnistie Générale de Dieu : quelle chance inouïe !

Après la mort, l’âme humaine sera conduite à un monde supérieur si elle s’est pliée à la Bonté et à la Vertu pendant sa vie terrestre. Elle s’y repose dans la béatitude céleste pendant un certain temps. Ensuite, elle se réincarne au monde terrestre pour poursuivre la Perfection de soi et pour accomplir encore les œuvres de Bonté et de Bienfaisance. Condition – sine qua non – d’admission au Diamantin Palais Royal de Dieu ou au Nirvâna, là où la vie est éternelle.

Dans le cas contraire, si l’être humain a péché ou a commis plusieurs fautes pendant sa vie alors son âme devra compléter des cycles de réincarnation jusqu’à ce qu’il finisse de les régler correctement. C’est pourquoi ceux qui ont compris cette vérité s’y conforment en s’efforçant de payer toutes ses « dettes de Karma » antérieures tout en essayant de ne plus en causer de nouvelles en vue de briser cet infernal cercle vicieux de la réincarnation. A un degré plus grave, si nous avons commis plusieurs crimes ou de lourdes fautes, envers nos prochains ou envers Dieu, et que nous n’avons pas encore payé toutes ces dettes de Karma pendant notre vie alors nous devrons régresser logiquement selon la loi de Karma. Notre âme sera bannie. Elle descendra aux mondes inférieurs, sur des globes terrestres plus impurs, plus obscurs où il manque la lumière divine de Dieu.

C’est pour cette raison que la Huitième Fée ou Huitième Bouddha du Palais de la Déesse Mère de l’Univers appelle ce lieu « Le Monde de Lumière Négative », c’est-à-dire l’Enfer ou les « Sombres Bords » ou le « Palais du Roi des Enfers » ainsi nommé par les Anciens Sages. Par conséquent, cet endroit est Le Séjour des âmes ayant péché et devant se réincarner encore pour racheter leurs fautes. Il est ainsi nommé « Monde de Lumière Négative » pour remplacer l’ancien vocable « Enfer » souvent évoqué par la superstition des anciens temps. (RSSPC, page 190/ Edition 1972)

Dans le livre VECSC, page 177/ Edition 1956, Dieu a enseigné : « Si vous pensez que l’enfer est un lieu souterrain vous vous trompez. Au centre de la terre, il n’y a que du feu tandis qu’aux quatre points cardinaux on n’observe que les transformations météorologiques telles que le vent, les précipitations, les changements de températures… Et dans cet univers, que de globes terrestres ! Ceux qui sont purs montent en haut, bénéficiant ainsi une atmosphère positive, très légère et très limpide ; ceux qui sont impurs plongent dans des profondeurs de l’univers, subissant une atmosphère négative, très obscure, très ténébreuse.

Par conséquent, si vous avez commis des péchés envers Dieu ou des crimes envers les êtres humains, alors votre âme sera punie. Vous vous réincarnerez sur les globes terrestres de l’atmosphère négative et lourde ; de misère en peine, dans le chagrin et dans le tourment, vous supporterez ainsi les atroces souffrances de l’âme et les maux lancinants de l’esprit. C’est là le mauvais Karma – que vous avez semé dans vos vies antérieures – qui vous suit et vous châtie vous-même. Il n’y aura pas des peines corporelles sévères telles que les mutilations comme souvent faussement évoquées jadis par cette expression « des châtiments dans les dix tribunaux souterrains du Roi des enfers » ! »

27. Alors pourquoi trouve-t-on dans les anciens livres des dessins et des passages décrivant les châtiments horribles dans les « dix prisons souterraines du Roi des enfers » tels que les mutilations, la cuisson dans de l’huile, l’immersion dans la mare des serpents venimeux, l’incinération etc. ?

- C’est parce qu’autrefois la connaissance de l’homme était encore limitée, la science n’était pas non plus développée qu’aujourd’hui. Nos ancêtres employaient alors ces images frappantes en vue de mettre en garde les méchants ou les malfaiteurs afin de leur empêcher de commettre des crimes et de les faire se repentir. C’est aussi un moyen d’éducation de la population suivant la période, suivant la culture populaire. En réalité, le Paradis ou l’Enfer ne sont que des impressions de bonheur ou de malheur ressenties à l’intérieur de nous-mêmes durant notre existence. Tandis que lorsque nous mourrons, notre âme sera jugée selon notre véritable mérite : ou bien elle sera délivrée alors elle montera dans un ciel plus léger, plus pur, plus serein ; ou bien elle sera damnée et descendra en conséquence dans un monde inférieur, plus obscur, plus impur, vivant ainsi dans le tourment et dans la pénitence, sans lendemain comme la prison perpétuelle sur la terre.

CHAPITRE IX

initiation à la méditation

« Le Tao ne fleurit dans la conscience vitale que lorsque toutes les distinctions entre le moi et le non-moi ont disparu. » (*)

28. Nous lisons dans Le Livre Saint RSSPC, à la page 13 de l’édition 1972, que Dieu a enseigné, dans la séance spirite du 8 Avril 1926, au Très Vénérable Le Van Lich – qui fut le Cardinal de la branche confucianiste de la nouvelle religion Cao Dai à cette époque – comme suit : « Comment faut-il faire pour bien accomplir le Salut de l’humanité? Je te demande. – Il faut exposer les précieux préceptes de la Méditation. Il ne faut pas les cacher encore ! Tu dois t’exercer de nouveau jusqu’à la perfection! En ce mois de mai, tu accompagnes Trung (1) pour faire propager la religion. Ecoute et obéis ! »

A la page 19 du même Livre de l’édition 1972, Dieu a aussi rappelé : « Mon disciple Le Cardinal de la branche bouddhiste ne sait pas encore pratiquer la Méditation. Je prie Le Cardinal de la branche confucianiste de la lui montrer… Il faut que vous pratiquiez la Méditation de cette façon ! »

Encore à la page 26 du même Livre, Dieu a rappelé : « Le Cardinal de la branche confucianiste peut enseigner la Méditation et Ma Doctrine

(*) D’après «le monde du Tao » de Chang Chung-Yuan, docteur en philosophie, diplômé de l’université Columbia (USA), traduit de l’américain par Claude Elson, édition Stock+Plus.

(1) Le Très Vénérable Lê van Trung, Cardinal de la branche taoïste à l’époque, fut promu Pape Caodaïste intérimaire en 1930.

Quiconque observe le régime végétarien, au moins dix jours par mois, peut être initié à la Méditation. »

Question: Pourquoi faut-il que les adeptes se mettent au régime végétarien ? Est-ce que l’initiation à la Méditation est quelque chose de très important dans la vie religieuse ? Aussi Dieu l’a-t-Il répétée à plusieurs reprises ? Veuillez expliquer.

Réponse: Il est vrai que l’initiation à la Méditation est très importante ! C’est la raison pour laquelle Le Maître – Dieu – exige l’observance de dix jours de régime végétarien par mois au moins pour être admissible à la Méditation. Elle est le très précieux moyen qui permettrait à ceux qui la pratiquent sérieusement d’atteindre la Sanctification pour devenir Saint, Immortel ou Bouddha. Ainsi ceux qui y réussissent échapperont aux cycles de la mort et de la renaissance par réincarnation.

Le retour de l’âme humaine au Diamantin Palais Céleste ou au Nirvâna pour y réaliser l’union mystique, de l’âme humaine à Dieu, nécessite la constitution de son corps divin. Or selon les préceptes taoïstes, ce divin corps d’Ether ne s’obtient et ne se matérialise qu’à partir des Trois Précieux Eléments Constitutifs de l’homme: la Quintessence de son corps ; le Souffle et l’Esprit divin, et ce par la pratique assidue et persévérante de la Méditation ataraxique (2). Sans lui, l’âme humaine ne pourra pas sortir de l’atmosphère terrestre. Alors comment pourra-t-il atteindre le Nirvâna qui est un monde éthéré d’une pureté absolue, d’une légèreté impondérable à tel point que l’on pourrait dire que sa densité atmosphérique est à des milliards de fois plus légère que celle de la terre ? Dieu nous a donné des explications suivantes: « Chacun de vous d’ici-bas a deux corps : l’un «corporel » qui est terrestre et l’autre «spirituel » qui est divin. Cependant, le spirituel provient du corporel, c’est pourquoi il est dit «semi-matériel » car il peut être visible mais peut être invisible aussi. Cet invisible corps divin – surnaturel – est formé des Trois Joyaux humains : la Quintessence de son corps, le Souffle et l’Esprit divin. Il est plus léger que l’air. Lorsqu’il s’est détaché du corps physique de l’homme, il prend exactement l’image du corps humain, semblable comme deux gouttes d’eau. Quant au moment de l’Illumination (3), si vous n’avez que la Quintessence de votre corps et le Souffle, à défaut de l’Esprit divin, vous ne pourrez pas alors vous unir à ces deux premiers en vue de vous immortaliser! En revanche, si vous avez l’Esprit divin mais sans avoir la Quintessence de votre corps et le Souffle alors il vous sera difficile de constituer votre deuxième corps, celui spirituel. Donc, il faut absolument que ces Trois Précieux Eléments humains se réunissent.

Le corps spirituel demeure matériel encore et peut donc s’unir au fluide cosmique «pré-créateur » (4). Or ce fluide cosmique contient toujours de l’électricité. Ce corps spirituel doit être très évolué et tellement pur qu’il est plus léger que l’air pour pouvoir sortir de l’atmosphère terrestre. Il importe que son origine soit très sainte, très angélique, très sublime pour qu’il puisse donner naissance à un Saint, un Immortel ou un Bouddha. Il faut avoir un pur corps terrestre pour pouvoir créer un pur corps spirituel.

Si vous vous nourrissez suivant le régime carné et vous obtenez le Divin Résultat – qui est la matérialisation du corps spirituel – à la suite de votre pratique de la Méditation ataraxique, alors comment pourrez-vous le dissoudre ? Le corps spirituel ainsi créé, par accident, renferme le fluide impur. Or le fluide impur est un bon conducteur d’électricité. Alors vous serez foudroyé en pleine ascension céleste avant que vous quittiez l’atmosphère terrestre. Par contre, sachant ce danger, vous vous abritez ici-bas et deviendrez une Divinité Humaine. De cette façon, le terme de votre malheureuse vie terrestre n’est pas encore échu !

C’est pourquoi Je vous demande d’être complètement végétarien avant de pratiquer les préceptes mystiques de la Méditation ataraxique ». ( RSSPC, page 26- 27/ Edition 1972)

Le Maître a aussi rappelé que même un Grand Empereur du Ciel incarné au monde terrestre ne pourra pas reprendre son ancien rang divin après sa mort s’il n’a pas mené une vie pieuse et vertueuse pendant son existence. Puisque les fidèles qui souhaitent vraiment se libérer du cycle des morts et des renaissances successives de la réincarnation doivent entreprendre sérieusement leur vie religieuse y comprise la pratique de la Méditation ataraxique, Dieu fit que Son Premier Disciple Ngô Minh Chiêu reçut, directement de Lui, l’enseignement mystique de la Méditation Transcendante. Monsieur Ngô s’y exerçait et obtint le miraculeux Résultat Divin pendant sa vie terrestre même. Il eut la mission de transmettre cet enseignement caodaïste de la Méditation aux autres disciples plus tard.

Aussi dix ans après que la Voie Caodaïste de l’Assistance Collective a été bien établie avec l’existence de plusieurs temples caodaïstes au Viêt-nam, en 1936 Dieu a autorisé la composition spirite du Livre Saint «le Véridique Enseignement du Cycle Supérieur du Caodaïsme ». Les séances de spiritisme destinées à la rédaction de cet ouvrage ont été organisées par le Cénacle Chiêu-Minh Tam-Thanh, la branche caodaïste de la Méditation Transcendante. Cette branche caodaïste s’occupe spécialement de l’enseignement mystique de l’Esotérisme Caodaïque. C’est l’enseignement réservé seulement aux élus (5), c’est-à-dire ceux qui ont la détermination et la persévérance nécessaire pour mener à bien leur vie religieuse jusqu’à la délivrance de leur âme sur le chemin de retour à Dieu, par la pratique assidue de la Méditation et par la pratique de la Bienfaisance.

29. Veuillez bien vouloir expliquer l’utilité de la Méditation dont vous parlez ci-haut.

- La Méditation – en application des lois du Tao – est un ensemble des règles ou autrement dit une méthode que suivent les religieux en vue d’une vie délibérée et en parfaite harmonie avec la nature.

Lisons un passage d’un message spirite reçu de l’Esprit du Maître du Tao de l’Orient ou Lao Tseu :

Poème

« Le Tao est la force vitale de la nature,

Ses Préceptes – si vous les appliquez – seraient une «barque de la Sagesse »,

Qui vous aide à traverser aisément «le fleuve de la vie ».

Le Tao appliqué à la Méditation (6) est une méthode qui a pour but de sauver l’être humain. Et ce, d’une façon concrète. Ce n’est pas pour endormir le peuple, ni pour tromper les gens. »

Les taoïstes et bouddhistes ont expérimenté et pratiqué les méthodes de la Méditation depuis des temps lointains et ont parvenu à l’Illumination. Ce n’est pas une superstition mais ce serait plutôt une Science Expérimentale qui nous aide à conserver une bonne santé par des exercices physiques, des exercices spirituels (7) et par un régime alimentaire sain. On n’y emploie point de l’enchantement. On n’enseigne nullement la sorcellerie ! La Méditation apporte aux pratiquants les trois utilités principales suivantes:

1°/ Primo, régulariser l’Esprit et le Souffle ; conserver le corps sain et tranquille ; tenir la conscience calme et sereine. Dans ces conditions, l’homme sera toujours en bonne santé et aura moins de souci pour sa santé.

2°/ Secundo, rendre l’esprit clairvoyant, la conscience lucide pour être capable de se décider adéquatement dans sa vie religieuse aussi bien que dans sa vie sociale, de façon que l’homme percevra les malheurs ou bonheurs qui vont lui arriver.

3°/ Tertio, faire rayonner, du fond de soi-même, un magnétisme salutaire pour pouvoir prononcer de bonnes paroles émouvantes et susceptibles d’amener les gens dans la voie du Bien.

(6) Dao-Pháp en vietnamien, c’est un terme sino-vietnamien qui n’a pas de l’équivalent en français. Dao est le TAO, Pháp signifie «loi, règle, méthode ou doctrine religieuse » selon le contexte.

(7) le contrôle de la pensée, la maîtrise de soi, l’élimination des désirs passionnels etc.

Voilà les trois points principaux et concrets que procure l’application des principes du Tao dans la pratique de la Méditation même pendant votre existence terrestre. Tandis que la sanctification de votre âme est secondaire car vous récolterez naturellement le fruit de ce que vous aurez semé. Mais là, c’est une autre étape de votre vie – après la mort – dans le monde invisible.

A propos de l’initiation à la Méditation, il a été clairement stipulé dans la Nouvelle Loi Religieuse Caodaïste, au chapitre II, article 13, que tout fidèle, de rang inférieur, qui observe un minimum de dix jours de régime végétarien par mois pourrait être admis à la Maison de Méditation où il y aura quelqu’un qui la lui apprendra.

CHAPITRE X

ORGANISATION DU CAO DAI

« Les Lois et les pouvoirs religieux ne servent pas

à gouverner les peuples. Les Lois et les pouvoirs

religieux sont justement l’expression de l’Amour

qui libère les êtres humains de tout asservissement

pour qu’ils puissent progresser. » (*)

Pape Spirituel du Caodaïsme

30. Veuillez nous faire connaître sommairement l’organisation sacerdotale de l’Eglise Cao Dai.

- En référence au Livre Saint caodaïste RSSPC, dans le tome I à la page 16 de l’édition 1972, Dieu Cao Dai a parlé ainsi : « Je Me suis résolu à venir Moi-même pour sauver Mes enfants, à ne plus laisser la Sainte Doctrine aux mains des profanes. Mais Je vous enjoins de former une bonne structure bien hiérarchisée pour vous donner les moyens de vous guider les uns les autres, les petits frères suivant les plus grands, à atteindre le Paradis.

C’est pourquoi Je crée alors le titre de PAPE qui sera l’aîné de Mes enfants, et trois titres de CARDINAL qui occuperont une fonction de Prêtre (1). Nul sur cette terre n’aura plus le droit de ME représenter pour administrer les âmes de l’humanité. Seuls, ceux de grandes vertus pourront siéger aux nobles chaires que Je leur accorde comme récompense.

(*) Message spirite reçu de l’esprit de Li T’ai Po, le 17.02.69. Voir RSEC 1969, page 92.

(1) Cela veut dire que les trois Cardinaux s’occupent de l’administration de l’Eglise Cao Dai dont la principale tâche est l’évangélisation de la Doctrine.

Mes disciples sont, quant à eux, tous égaux devant Moi. Il ne faut pas se diviser en clans ou partis. Quiconque commet cette faute sera excommunié pour éviter le désordre. »

Le fondateur du Caodaïsme – Dieu Lui-même – ne s’incarne pas ici-bas comme les fondateurs des religions précédentes. Mais IL emploie le miraculeux fluide du spiritisme pour fonder cette Grande Voie en vue du salut de l’humanité. Comme Dieu est invisible, immatériel, sans forme IL devrait emprunter la forme physique et utiliser l’intermédiaire de Ses disciples pour représenter – de façon symbolique – sa Sainte Image sur terre. IL crée alors l’Eglise CAO DAI dont l’architecture reflète fidèlement son organisation en trois Temples suivants :

1. Bát-quái-Dai, le Temple Octogonal de la Direction Divine représentant l’Âme de la religion. C’est ici que se trouve l’autel de Dieu et des esprits supérieurs de Bouddhas, d’Immortels, de Saints et de Génies. Il appartient au Sacré de la religion.

2. Hiep-thiên-Dài, le Temple de l’Alliance Divine, celui qui fait la liaison entre le Bát-quái-Dài et le Cuu-trùng-Dài (qui sera expliqué plus tard). Il représente l’organe de la Communication Spirite et Spirituelle entre le monde invisible et le nôtre qui est représenté par le Cuu-trùng-Dài. Il détient le Pouvoir Spirituel.

3. Cuu-trùng-Dài, le Temple de Neuf Degrés de l’Evolution, représentant le Corps – partie physique – de la religion. Sa hiérarchie épiscopale se compose des dignités religieuses depuis le Pape jusqu’au Chef religieux d’un village, son adjoint (Phó-Tri-Su) et le subordonné de la Branche législative (Thông-Su). Il détient le Pouvoir Temporel.

LE TEMPLE OCTOGONAL de la Direction Divine

Ce temple a une architecture octogonale. L’autel principal – dominant l’ensemble – est celui de DIEU qui est représenté par le symbole d’un grand ŒIL DIVIN dessiné sur une sphère céleste, à la position de l’étoile polaire. La sphère céleste représente l’univers. On y vénère aussi les esprits supérieurs de Bouddhas, d’Immortels, de Saints, de Génies et ceux des fondateurs des religions : Bouddhisme, Taoïsme, Confucianisme, Christianisme. La signification de l’ŒIL DIVIN ainsi que la description détaillée de l’autel caodaïque sont expliquées au chapitre IV sur le Culte Caodaïque.

En somme, ce temple représente l’âme de la religion. On y vénère DIEU, le Maître absolu de tout l’univers ainsi que de tous les esprits de Génies, de Saints, d’Immortels et de Bouddhas. Il appartient au Sacré de la religion.

LE TEMPLE DE L’ALLIANCE DIVINE

Pouvoir Spirituel

Par définition, c’est le temple qui fait la liaison entre le monde terrestre des êtres humains et le monde invisible des esprits. Organe de la communication spirite, il permet de recevoir les messages spirites des écrits saints et des paroles saintes enseignés par Dieu ou par des esprits supérieurs. Les messages spirites ainsi reçus seront transmis – après la vérification du Chef du Temple de l’Alliance Divine – au Temple des Neufs Degrés de l’Evolution Spirituelle pour accomplir la fonction d’évangélisation afin de sauver l’humanité et d’enseigner la haute moralité aux humains. Chacun d’entre nous peut de cette manière revenir de lui-même vers Dieu.

Dieu a enseigné dans les écrits saints : « Le Temple de l’Alliance Divine est le lieu sacré où Je Me manifeste pour exercer le pouvoir spirituel de la religion. Tant que le Caodaïsme existe le Temple de l’Alliance Divine existe. En outre, c’est aussi au Temple de l’Alliance Divine que le Pape vient pour communiquer spirituellement avec les Trente Six Cieux, les Trois Mille Mondes célestes, les Soixante Sept Globes terrestres (2), le monde des enfers et prier pour le salut de toute l’humanité.

Voilà la fonction spirituelle du Temple de l’Alliance Divine. Quant à la fonction temporelle, ses dignitaires en détiennent le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Ce temple est sous l’autorité du Détenteur des Lois Religieuses (Ho-Pháp), aidé à sa gauche par le Supérieur du Spirituel (Thuong Sanh) et à sa droite par le Supérieur du Temporel (Thuong Pham). En plus, il y a Douze Hauts Dignitaires qui se regroupent successivement en trois corps législatifs suivants : le Corps Juridique, le Corps Religieux et le Corps Temporel.

C’est Ho-Pháp qui est le Chef suprême du Temple de l’Alliance Divine et particulièrement le Supérieur du Corps Juridique qui se compose de quatre Seigneurs Zodiacaux :

· Le Législateur juridique.

· Le Réformateur juridique.

· Le Rénovateur juridique.

· Le Conservateur juridique.

(2) La terre en est le 68 ème. parmi 72.

Ce corps juridique veille temporellement et spirituellement à la conservation et à l’application des Lois et Règles religieuses. Toute transgression de Loi doit être portée à la connaissance du Temple de l’Alliance Divine.

Le Supérieur du Spirituel a sous ses ordres quatre Seigneurs Zodiacaux suivants :

· Le Législateur religieux

· Le Réformateur religieux

· Le Rénovateur religieux

· Le Conservateur religieux.

Ce corps religieux s’occupe des cellules de méditation et des oratoires, surveille tous les disciples et les défend contre les abus d’autorité.

Le Supérieur du Temporel a sous ses ordres quatre Seigneurs Zodiacaux suivants :

· Le Législateur temporel

· Le Réformateur temporel

· Le Rénovateur temporel

· Le Conservateur temporel.

Il est le Président de la Chambre d’Accusation et s’occupe de la vie temporelle de la religion. Il a aussi le droit de contrôler les dignitaires dans l’accomplissement de leur devoir.

En résumé, le Temple de l’Alliance Divine est responsable des séances de spiritisme servant à faire le lien entre le Temple Octogonal représentant du monde invisible et le Temple des Neufs Degrés de l’Evolution représentant du monde matériel. Il reçoit les Lois, Règles et Enseignements religieux provenant de Dieu et de Grands Esprits. Il a aussi la mission de les sauvegarder et de veiller à leur application afin d’éviter toute falsification ou modification humaine, non autorisée, dénaturant la Sainte Doctrine ou allant à l’encontre des principes fondamentaux de cette Troisième Amnistie Générale de Dieu.

Le temple de neuf degrés de l’évolution

Pouvoir Temporel

Comme indiqué par son nom, ce temple est construit suivant une architecture comprenant neuf niveaux, de bas en haut, correspondant au neuf cieux. Comme les esprits des neuf Grades Divines obéissent aux ordres du Conseil des Dieux dans la tâche de gouverner le monde invisible, le Temple de Neuf Degrés de l’Evolution doit se soumettre aux ordres du Temple Octogonal dans l’administration temporelle de la religion sur terre.

Le Temple de Neuf Degrés de l’Evolution est sous l’autorité de L’Eglise Cao Dai qui se compose de deux collèges : le collège masculin et le collège féminin.

A la tête du Temple de Neuf Degrés de l’Evolution, donc aussi de son Collège masculin, est le PAPE qui, comme a été dit précédemment, est l’Aîné de tous les fidèles et représente Dieu pour les guider dans la voie spirituelle et aussi dans la voie temporelle.

Immédiatement en dessous du Pape, trois Censeurs ou Cardinaux Légistes des trois Branches confucianiste, taoïste et bouddhiste ont la fonction d’examiner tous projets de lois ou règles religieuses élaborés sous l’ordre du Pape ou proposés par des Cardinaux.

S’il y a un désaccord sur une Loi, entre le Pape et les Cardinaux, les Censeurs doivent La présenter au Détenteur des Lois religieuses pour qu’il prie à Dieu de L’amender ou le Détenteur des Lois religieuses peut, à son gré, en proposer une Nouvelle afin de réconcilier les deux côtés.

En plus, les Censeurs ont le pouvoir de censurer tous les livres ou ouvrages religieux avant leur diffusion ou publication. C’est leur devoir d’annuler ou supprimer ceux qui corrompent ou nuisent aux bonnes mœurs.

Ensuite, il y a trois Cardinaux qui administrent la vie spirituelle et temporelle de tous les fidèles. Un Cardinal pour chacune des branches confucianiste, taoïste et bouddhiste. Ceux-ci peuvent proposer des projets de Loi. Cependant ils doivent en demander l’approbation du Pape qui les transmettra aux Censeurs pour qu’ils examinent et déterminent si vraiment ces Lois sont utiles ou non pour le bienfait de l’humanité. Les trois Cardinaux doivent se soumettre aux ordres du Pape.

Les trois branches religieuses sont différentes l’une de l’autre cependant le pouvoir de chacun des Cardinaux demeure pareil. Tout acte administratif doit porter suffisamment les sceaux de tous les trois Cardinaux pour pouvoir être exécuté. Les Cardinaux peuvent – seulement si tous les trois s’y opposent – demander au Pape l’abrogation d’une Loi s’ils La trouvent trop sévère pour les fidèles.

Il y a ensuite trente six Archevêques, douze pour chacune des trois branches. Le Pape en choisira, parmi eux, trois Archevêques Principaux qui représenteront des Cardinaux dans l’exécution des tâches administratives. Toutefois les Archevêques n’ont pas le droit de s’opposer aux Lois religieuses.

En dessous des Archevêques, il y a soixante douze Evêques, vingt quatre pour chaque branche religieuse. L’Evêque s’occupe de la vie religieuse et la vie sociale de tous les adeptes. C’est un devoir de l’Evêque de s’occuper des fidèles comme un frère qui veille à ses propres petits frères ou petites sœurs. Il tient des registres de baptême, de mariage et de décès des fidèles et en est responsable des rites. Ils exercent les fonctions d’administration des Temples caodaïstes. Ils peuvent formuler des demandes de retrait ou de modification en vue d’atténuer des Lois qu’ils trouvent trop sévères. L’Evêque entretient de bonnes relations avec des adeptes et les aime comme frères ou sœurs pour les aider.

Evangéliser la Sainte Doctrine, c’est la principale tâche de trois Mille Prêtres. Ils peuvent demander l’assouplissement des Lois ou Règles religieuses qu’ils trouvent inadaptées aux mœurs ou coutumes de la population. Il y a exactement Mille prêtres pour chacune des trois Branches religieuses. Ce nombre ne doit pas être augmenté ni diminué. Le Prêtre peut célébrer des offices quand il dirige un Temple caodaïste dans des petites provinces.

Les Elèves-Prêtres sont choisis parmi des disciples de bonne conduite pour célébrer des messes. Ils peuvent remplacer les Prêtres pour présider des séances de culte chez les fidèles. Dieu a souligné : « les élèves-prêtres sont Mes benjamins. Il ne faut pas le maltraiter! Il faut être élève-prêtre pour pouvoir être promu au rang de Dignitaire, exception faite lorsque Je vous donne Ma bénédiction spéciale. »

Le Chef religieux d’une paroisse, l’Adjoint du Chef religieux d’une paroisse, le Subordonné de la Branche législative sont des sous-dignitaires. Les deux premiers sont des titres que le Pape Spirituel Li T’ai Po a créé tandis que le dernier est celui que le Détenteur des Lois religieuses Pham Công Tac a créé suivant les conseils du Pape Spirituel. Leur responsabilité est de s’occuper des fidèles depuis la campagne jusqu’aux villes et de les réconcilier s’il y a de discordance entre eux.

Dignitaires du Collège Féminin

A la tête du Collège Féminin est une femme « Cardinal » ayant le même pouvoir que les Cardinaux masculins et devant obéir aux ordres du Pape et des trois Censeurs. La Vénérable Cardinal se soumet aux mêmes Lois religieuses et aux mêmes lois d’élection que le collège masculin. Le grade des prêtres masculins est sous celui des Evêques féminins et ainsi de suite.

Le collège féminin n’est pas éligible pour occuper les titres de Pape et de Censeur.

En résumé, le Temple de Neuf Degrés de l’Evolution détient le Pouvoir Exécutif que représentent les dignitaires masculins et féminins qui ont la mission de se perfectionner et d’aider aux autres de se perfectionner dans la voie de Dieu. Leur principale tâche est l’évangélisation de la Sainte Doctrine et de La sauvegarder de façon qu’elle ne sera pas dénaturée par des humains.

Dieu a dit : « Je choisis un Bouddha – qui est Le Pape -, trois Grands Archanges – qui sont les trois Censeurs ou trois Cardinaux -, trente-six Saints – qui sont les trente-six Archevêques -, soixante-douze Sages – qui sont les soixante-douze Evêques -, et trois mille disciples – qui sont les trois mille prêtres -. Ils Me remplaceront pour sauver toute l’Humanité dans cette Troisième Amnistie Générale. » (3)

(3) Pour de plus amples informations, on peut lire «la CONSTITUTION RELIGIEUSE DU CAODAÏSME » publié par le Saint-Siège Caodaïste en 1953, Editions DERVY – Paris. Cet ouvrage a été réimprimé par CAO-DAI-GIAO HAI-NGOAI, à Los Angeles, en 1993.

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BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage

Thánh-Ngôn Hiep-Tuyen 1 & 2 (R.S.S.P.C.)

(Recueil Sélectif des Saintes Paroles Caodaïques), Saint-Siège Caodaïste à Tây-Ninh, 1972.

Dai Thua Chon-Giáo (V.E.C.S.C.)

(Véridique Enseignement du Cycle Supérieur du Caodaïsme), Cénacle de la Voie Sélective Caodaïste Chieu-Minh, 1956

Tân-Luat & Pháp-Chánh-Truyen

(La Nouvelle Loi Religieuse et La Constitution Religieuse du Caodaïsme),

Saint-Siège Caodaïste à Tây-Ninh, 1972

Thánh-Giáo Suu-Tap (R.S.E.C.)

(Recueil des Saints Enseignements Caodaïstes)

1966-1967-1969, Organisation de Propagation du Caodaïsme au Viêt-nam.

Le Grand Cycle de L’Esotérisme, traduction française de Dai Thua Chon Giao par un groupe de disciples du Cénacle Chieu-Minh, 2ème. Edition, 1950.

La Constitution Religieuse du Caodaïsme, traduction française de ‘Pháp-Chánh-Truyen’ par Monseigneur Thuong-Vinh-Thanh, Edition Dervy (Paris), 1953.

Notes sur le Caodaïsme du commandant Savani.

Le Monde du Tao, Claude Elson, traduit de l’Américain de Chang Chung-Yuan, Stock+Plus, 1979.

Le Fait Religieux, sous la direction de Jean Delumeau, Fayard, 1993.

Les dictionnaires: Le Petit Robert 1 1990; Petit Larousse en couleurs 1980; Hán-Viet Tu Dien (Dictionnaire sino-vietnamien) Dao-Duy-Anh, Minh-Tân 1951; Viet-Nam Thanh-Nghi, Khai-Trí; Phat Hoc Tu Dien 1, 2, 3 (Dictionnaire du Bouddhisme) Doan Trung Còn 1966-1967-1968.

Vénérable CHI-TIN

Traduit du vietnamien par QUACH-HIEP Long

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